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AGE BRUTAL - EPISODE 5 Kermor

Bonjour à tous, voici un nouvel épisode du projet d'écriture Age Brutal, mon dernier projet de livre.
Retrouvez tous les épisodes précédents et bien plus encore dans l'onglet "Fantasy" du blog.

N'hésitez pas à découvrir les autres articles, à les commenter et les partager, cela me ferait vraiment plaisir et permettra de faire connaître mon travail.



Bonne lecture à vous !




« Les larmes qui coulent sont amères, mais les plus amères sont celles qui ne coulent pas. »



Proverbe breton


Nous n'étions que des barbares selon nos ennemis ! Pourtant nous commercions, entretenions des alliances, des pactes et des événements qui rythmaient nos vies. Nos clans étaient structurés, hiérarchisés et prospéraient la plupart du temps. Les enfants jouaient au cœur des villages dans une insouciance devenu impossible aujourd'hui.





Néanmoins, cette nuit là, la pluie qui ruisselait sur mon visage encore contracté était mélangé à de la suie, de la sueur et du sang !




Bien malgré nous, nous venions de changer d'ère, nous venions d'entrer dans un âge brutal !





Mais qu'est-ce qui nous avait poussé a passer à l'action alors que nous vivions paisiblement entouré de nos familles dans nos villages ?











Comment ça ? Vous n'avez pas lu le premier épisode ? Il est ici


EPISODE 5 : KERMOR



Cela faisait déjà plusieurs heures que nous chevauchions. Pas un mot inutile n'avait été prononcé depuis notre départ. Nous avions dû bivouaquer la nuit, nous résignant à ne pas pouvoir rejoindre Kermor, notre oppidum, avant la nuit.







 La prudence était de mise après l'événement tragique que nous venions de vivre. Nous avons donc fait halte peu de temps avant la tombée de la nuit, prenant à tour de rôle notre tour de garde. Je ne fis pas de distinction entre mes homme et moi. De toute façon je dormis peu cette nuit-là, je venais de perdre mon père, allait devoir lui succéder et surtout annoncé son décès à toute la cité de Kermor. Sans compter qu'une guerre perdue d'avance allait bientôt se présenter à notre porte.







L'air c'était peu à peu chargé de l'iode des embruns, signe que nous nous rapprochions de notre but. L'angoisse commençait à s’additionner à ma colère et ma tristesse. Cet overdose de sentiments provoquait en moi un haut le cœur.










Bientôt l'oppidum de Kermor laissa apparaître une lointaine silhouette. Trois éclaireurs, des chevaucheurs de loups, vinrent a notre rencontre. À la vue de notre troupe et surtout du corps de leur chef de guerre ils comprirent vite qu'il s'était passé quelque chose de grave. Je dû leur expliquer la mésaventure que nous avions vécu avant de les renvoyer préparer notre arrivé funeste. 


Dès notre arrivé ma mère et mon frère cadet accoururent vers mon rhinos, j'eu d'abord envie d'éviter leur regard, mais ils étaient de mon sang, mon sens de l'honneur m'imposait de garder la tête haute, pour l'honneur de la famille et du clan. Je vis leur yeux, partagé par la crainte et incompréhension, puis tout s’enchaîna très vite. Les pleurs, les cris, le protocole, la veillé funéraire, tout s'enchaina comme dans une fiction dont j'étais à la fois le spectateur et l'acteur, à la fois rapide et lent comme hors du temps. Je ne reconnut pas mon père allongé inerte sur son lit de mort, peut-être était-ce parce que je l'avais toujours connu animé d'une vie puissante, toujours en mouvement. Là, il ne bougeait plus, il avait néanmoins été préparé avec soin, ses blessures mortelles étaient presque effacés de son visage et de son cou. Pourtant il manquait quelque chose à cette personne allongé devant moi pour que je l'identifie comme mon père : la vie.


Puis vint le moment de la cérémonie solennelle du passage vers l'au-delà. Mon père, Keroc'h de Kermor allait commencé son voyage vers sa prochaine vie selon nos coutumes ancestrales.


Le chef tant aimé, Keroc'h, fut allongé sur un lit de terre au creux d'une barque mortuaire. La barque était finement décoré de gravures s'entremêlant a un tel point qu'il était impossible d'en trouver les extrémités. Ces motifs symbolisait à la perfection les cycles de la vie et de la mort, entremêlés l'un a l'autre dans une danse interminable. Nos coutumes avait pour habitude de dire qu'à chaque décès il y avait une naissance à l’autre bout du monde, ainsi l'harmonie de la vie et de la mort était préservé, le cycle des choses continuait inlassablement bien au-dessus des simple mortel que nous étions. 




La barque fut mise à l'eau, chaque proche du défunt fut invité à arroser le lit de terre de graisse de feu. Mon tour vint, je le fis avec précaution afin d'honorer mon père qui m'avait tant apporté. Cette terre qui l’avait vu naitre et grandir, allait bientôt l'accompagné dans un autre monde. La barque fut tiré au large de la cote , escorté par tous les navires de l'oppidum. Les pécheurs avaient arrêté leur activité pour l'occasion afin d'honoré leur chef bienfaiteur une dernière fois avant de le rejoindre un jour. Même Isor le vieux fou, que j'accompagnais parfois plein d'enthousiasme  à la pèche lorsque je n'étais qu'un enfant et qu’il avait encore toute sa tête, avait pris part au cortège seul à bord de son extravagante barque. 



Puis, lorsque nous atteignîmes les limites des mers autorisées, nous poussâmes la barque du grand Keroc'h pour la laisser suivre le chemin de l'autre monde. Le vent souffla dans la petite voile emportant mon père avec lui. Avant que celui-ci ne soit hors de portée, l'archère la plus réputé des deux oppidums administrées par mon père tira une flèches enflammée. Ce dernier élément rejoint, d'un trait rapide et précis, la terre, l'eau et le vent qui accompagnait déjà mon patriarche. Nous ne somme rentré que lorsque la fumée disparu à l'horizon, signe que le grand voyage avait bel et bien commencé.



Toute les têtes restèrent fixé vers l'horizon jusqu'à ce que notre barque touche terre de nouveau, nous avions fait notre devoir. La famille resta la dernière à fixer cet horizon si particulier pendant un temps qui me paru indescriptible, ou tout semblait flotter autour de moi. Quand enfin ma mère se retourna, mon frère et moi suivirent.



Nous avions a peine fait quelques pas, la cérémonie venait tout juste de prendre fin, qu'un homme portant l'habit coutumier des messagers s'avança vers moi, il s'arrêta a quelque pas, juste avant qu'un guerrier ne porte la mains à son sabre pour s’interposer.


- Chef Gwenved, pardonnez-moi pour cette intrusion, mais je porte un message de la plus haute importance.


celui-ci me tandis sur ces mots un papyrus roulé. Je m'en saisis. Ce moment restera à jamais gravé dans ma mémoire. L'instant d'avant avait des airs surréalistes, mais celui-ci me fit brutalement revenir à la réalité. Une réalité plus qu'inquiétante.


Sur ce document il était écrit :



Cher Gwenved, 


L'armée OMF tient déjà le siège de ma cité, prenant de court nos préparatifs, je ne peux venir rendre un dernier hommage à mon ami votre père malgré la terrible nouvelle que je viens d'apprendre, plusieurs de nos frères d'armes ont déjà capitulé au nord. L'ennemi est inflexible et je crains ne pouvoir résister bien longtemps. Hâter vos préparatifs car un régiment de la horde adverse marche déjà sur vous. Elle dispose de dragons, j'espère que vous êtes toujours en possession de l'objet remit à chacun d’entre nous par Gaadjuh. Cet objet et la capacité de nos chaman de le maîtriser est notre seul salut, ceux qui ne sauront en faire bonne usage verront leur cité brûlé à moins qu'ils ne passent dans l'autre monde avant.


La paix est révolu, il vous faudra force et détermination pour succéder dignement à notre regretté Keroc'h. Je viendrais dès que possible vous prêter assistance si Leather me l'accorde.


Crazy Dandy, seigneur de guerre de la horde noire libre et du clan des Monstres. 




..............   à suivre .........








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Merci de me lire et à bientôt pour de nouvelles aventures.





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