Il existe un mythe récurant dans le monde des arts martiaux :
celui des paysans qui résistent à l'envahisseur en créant des méthodes de combat.
Bien que cette version soit romanesque, à y regarder de plus près, cette théorie n'est pas la plus réaliste.
Peut-on imaginer quelqu'un qui travaille durement toute la journée trouver le temps et l'énergie de créer des systèmes qui demandent justement un certain détachement du quotidien ?
Ce n'est bien sur pas impossible et cette pratique aurait pu leur être utile. D'ailleurs certains paysans ont peut-être contribué à l'élaboration du To-de, mais le temps nécessaire à l'élaboration complète d'un art de combat ne leur était malheureusement pas donné. De plus il semblerait que les classes paysannes ne repoussaient pas des samouraïs en armure et équipés d'armes à feu à mains nues et n'avaient pas accès au savoir du te.
Mais alors QUI ?
Du XVème au XIX ème siècle les arts martiaux sont généralement le fait de gens issus des classes supérieures de la société, seules classes qui, libérées dans une certaine mesure du soucis de créer les conditions matérielles sans lesquelles on ne peut vivre, pouvaient se consacrer à un travail de recherche, d'abstraction et de création.
Les classes de guerriers, de la police, de l'administration (peichin) ou des nobles participent grandement au développement du te. On remarque que les maîtres de cet art sont tous d'origine sociale aisée (marchands, nobles, officiers, instituteurs), pratiquant de ce fait entre eux.
Néanmoins le doute garde une place persistante.
Malheureusement ceci ne sont que des suppositions.
Il n’y a pas de traces écrites de la transmission des arts martiaux à Okinawa, qui est le berceau du karaté tel qu'il est pratiqué aujourd’hui. Mais ce dont on est sûr, c’est que ces techniques ont été importées en grande partie de Chine, la culture d'Okinawa étant encore plus sinisée que la culture japonaise. Les Okinawaïens avaient aussi des techniques martiales qui leur étaient propres, comme la rotation axiale du poing dans les coups de poing et les blocages.
Face à la montée du nationalisme Japonnais, les okinawaïens ont également masqué plusieurs facettes, considérées trop chinoises, pour préserver leur art et sa popularité japonaise.
Néanmoins, en parallèle du karaté s'est développé le kobudō (combat avec des outils de la vie quotidienne, agraires ou autres ustensiles de cuisine faisant office d'armes : tonfa, nunchaku, bō, jō, saï, etc.) : l’interdiction d’utiliser des armes a été contournée par l’utilisation d’outils traditionnels. C’est ainsi qu’on retrouve parmi les armes traditionnelles d’Okinawa : le bō (le bâton de l’éleveur a de multiples usages), le nunchaku (utilisé pour battre le blé, le riz), le saï (trident qui servait à faire un trou pour planter le plant de riz), le tonfa (manche de meule), l'eku (la rame de barque). L'école de kobudō la plus connue dans le monde est du courant de maître Matayoshi.
Développer des techniques de combat avec des objets du quotidien des paysans et pêcheurs ne pourrait-il pas être développé par les paysans et les pêcheurs eux-mêmes ?
Je suis curieux de connaitre vos avis et expériences sur cette question. Vos commentaires sont les bienvenues, avec respect bien-sur.
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