Bonjour à tous !
O-sensei Gichin Funakoshi, est à l'origine de karaté shotokan, mais il était aussi un homme de lettre et nous a laissé de nombreux textes.
Ses citations sont essentielles et donnent certaines indications précieuses quant à la manière de pratiquer et de vivre le Karaté-Do.Le véritable ennemi est l’égo :
Le Karaté-Do est un art noble. Ceux qui s’enorgueillissent d’êtres capables de casser des planches et de briser des briques, ou qui affirment êtres capables d’arracher des morceaux de chair à leurs adversaires, ne connaissent absolument rien au karaté. Ils jouent dans les branches et le feuillage d’un grand arbre sans avoir la moindre idée de ce que recèle le tronc.
Si un expert peut casser une planche épaisse ou un empilement de tuiles d’un seul coup. Chacun, je vous l’assure, en est capable avec de l’entraînement. Il n’y a là rien d’extraordinaire. N’y voyez pas le véritable esprit du karaté. Il s’agit simplement d’une démonstration de la puissance qu’un homme peut acquérir par la pratique, sans aucun mystère. On m’a souvent demandé si l’exercice de casse révélait le niveau d’un karatéka. Évidemment, non. Le Karaté-Do est l’un des arts martiaux les plus raffinés, et le pratiquant qui se vante de ses exploits à la casse, ou qui prétend pouvoir déchirer un adversaire et lui extirper les côtes, n’a qu’une vue très bornée de la véritable nature de l’Art.
Évitez la suffisance et le dogmatisme. Celui qui parle d’un ton supérieur ou marche en plastronnant dans les rues comme si elles lui appartenaient, celui-là ne sera jamais vraiment respecté même s’il possède d’indéniables compétences.
Lorsqu’on entre dans le dojo, il faut laisser son Moi à la porte. Le dojo, pendant les cours, est l’endroit sacré où l’on doit tuer son égo. Dans le dojo, on pratique la technique, on apprend à maîtriser son corps, ceci est la partie visible de l’iceberg. Le véritable combat est celui contre le Moi.
Connaissez-vous la différence entre un homme de petite envergure et un homme de Tao ? C’est simple. Quand un homme de petite envergure reçoit son premier dan, il court chez lui, grimpe sur son toit et hurle à la cantonade qu’il a reçu son premier dan. Quand il reçoit son deuxième dan, il parade dans la ville. Par contre, quand l’homme de Tao reçoit son premier dan, il baisse la tête en signe de gratitude. Quand il reçoit son deuxième dan, il baisse la tête et les épaules. Quand il reçoit le troisième, il courbe tout le haut de son torse en signe d’humilité, et silencieusement, il quitte les lieux. Il rentre chez lui en longeant les murs pour que personne ne le remarque. (Tao en chinois = Do en japonais : la Voie)
Quelques idées de livres a lire :
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