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Kristof & la véritable légende d’Is - partie 1

 

INTRODUCTION

 

 

L’histoire bretonne qui suit a un cachet tel que nous avons dû la traduire souvent mot-à-mot. Elle renferme d’admirables locutions, parfois intraduisibles en français.

 

Gabriel Milin - Amable-Emmanuel Troude

Le Conteur breton

Lefournier, 1870 (p. 303-339)

 

 

Je me suis donc permis de la retravailler quelques peu afin de la rendre plus accessible aux lecteurs d’aujourd’hui, sans toutes fois dénaturer le texte.

 

Olivier Le Gal


 

 



Kristof & la véritable légende d’Is

 

Près de Douarnenez demeurait autrefois une vieille veuve ; il y a de cela je ne sais combien de centaines d’années. Celle-ci n’avait qu’un fils qu’on nommait Kristof. Sa mère cherchait à le guérir de sa paresse, car Kristof, profitant de ce qu’on le disait idiot depuis sa plus tendre enfance, n’avait jamais rien fait de son corps, si ce n’est ramasser de temps à autre des petits morceaux de bois de chauffage pour sa mère. Il avait ainsi atteint ses seize ans ou à peu près, sans avoir rompu son corps au travail. La première chose qu’il faisait après son lever, c’était de courir sur le rivage, avec son bâton à tête crochue qui lui serrait à jeter de petites pierres dans la mer.



Un jour la mère dit à son fils : — Si tu veux aller aujourd’hui me chercher du bois de chauffage, je te ferai des crêpes avec la farine que j’ai reçue hier en aumône de gens charitables. Kristof répondit : — Je n’ai pas faim, ma mère ; et il sortit, comme d’habitude, avec son bâton pour aller sur la côte. Il y avait reflux (la mer baissait) ; Le jeune homme se dirige vers le rivage ; il descend longtemps la grève et arrive à un trou plein d’eau de mer ; là il joue et jette des pierres dans l’eau, en riant et en chantant tour-à-tour. Il y avait un moment qu’il jouait ainsi, quand Kristof prend une petite pierre toute blanche, en disant : – Voici une pierre qui tout-à-l’heure courra sur la surface (de l’eau) de ce trou. Il la lance avec son bâton, aussi adroitement que possible (il était devenu très-fort à ce jeu), si bien qu’elle glisse sur l’eau comme une anguille blanche. Kristof la regarde en riant aux éclats, et voit un petit poisson qui sautait et nageait à la poursuite de sa pierre. — Attends, attends, dit le jeune homme ; ma mère disait tout-à-l’heure qu’elle me ferait des crêpes, si je voulais (aller) lui chercher du bois à brûler ; ce ne sont pas des crêpes qu’il y aura ; c’est vous, petit poisson. J’aurai du poisson, ou ce sera bien difficile. Kristof alors trousse ses culottes, va dans le trou et court après le poisson. Celui-ci glisse de dessous une pierre sous une autre, et le pécheur, son bâton à la main, le poursuit sans relâche, jusqu’à ce qu’il l’ait pris — Eh bien, mon petit poisson, ne vous avais-je pas dit que je vous attraperais ? C'est vrai, tu m’as attrapé, dit le poisson à Kristof. Pourtant il vaudrait mieux pour toi me lâcher dans la mer que de me manger, car tu n’aurais pas grand-chose de moi ; au lieu que si tu veux me lâcher dans la mer, je te donnerai tout ce que tu auras envie d’avoir, tout ce que tu me demanderas.



Kristof, étonné en entendant le poisson, et sans réfléchir plus longtemps, le jette aussitôt dans l'eau et reste encore là un instant à surpris avant de repartir jouer. En jouant, l’appétit lui vint ; il songea alors aux crêpes de sa mère et au bois de chauffage qu’on lui avait dit de ramasser. — Tiens, tiens, dit-il, si ce que m’a dit le petit poisson était vrai, ma mère aurait du bois de chauffage pour un bon bout de temps. — Et Kristof de courir à toutes jambes vers la ville d’Is qui était près de là. Quand il arriva, la mer était encore très basse et à sec autour de la ville. Le jeune homme était allé en ce lieu pour avoir un énorme chêne qui se trouvait, disait-on, en face de la ville d’Is, au milieu de la mer, on ne sait depuis combien de centaines d’années ; personne n’avait jamais pu l’enlever. On ne parlait que de ce grand chêne. Cet arbre, disaient les savants, avait été la cause première et, à bien dire, l’assise de cette grande ville. — Par la vertu de mon petit poisson, dit Kristof, que cet arbre sorte de la mer et vienne ici ! – Il n’avait pas achevé ces mots, qu’il vit le corps, les branches et le reste de l’arbre surgir sur la mer comme un navire, nager et venir vers lui à sec. — Ce qu’a dit le poisson est vrai ; celui-là n’est pas menteur comme les hommes ; maintenant ma mère aura du bois pour faire des crêpes. Kristof faisait le tour de l’arbre, le regardait et était stupéfait en voyant combien il était gros. Les feuilles de ses branches étaient remplacées par des coquilles d’huîtres, de moules, de berniques, de pétoncles ; il en était de même de ses racines. — Peu importe, dit-il ; il ne suffit pas qu’il soit sorti de la mer, il faut aussi qu’il vienne à la maison de ma mère. — Transporte-le, mon petit poisson, dit-il, et moi dessus, à califourchon, comme sur le dos d’un cheval. Qu’il marche donc sous moi, à travers les rues de la ville d’Is, et que tout le monde vienne me voir passer, le roi Gradlon aussi, comme les autres.



Aussitôt Kristof se trouva sur le chêne, lequel se mit en mouvement sous lui, il ne savait comment. Il va dans les rues de la ville d’Is qui sont pleines jusques au faite des maisons ; tous sont stupéfaits en voyant pareille chose. — Tiens, tiens, disaient-ils, Kristof sur un gros chêne qui marche sous lui comme ferait un cheval en vie ; il n’y eut jamais chose aussi surprenante ! Kristof, Kristof, disaient tous les assistants, arrête-toi un instant ! — Mais Kristof, sur son chêne, allait toujours, riant de les entendre.

 

Quand il fut arrivé devant le palais du roi Gradlon, celui-ci entendant le bruit que l’on faisait, alla aussi pour voir, ayant près de lui sa fille Ahez. – Voyez, mon père, dit-elle, c’est Kristof qui passe sur un arbre ; il joue, je pense, au cheval, son bâton crochu à la main, ce sot est-il sorcier ? — Oui assurément, dit Kristof, c’est moi, jolie fille ; et, par la vertu de mon petit poisson, puisque vous vous moquez, je voudrais que vous devinssiez enceinte dès à présent.

 

Après avoir dit ces mots, Kristof va de là sur son arbre à la maison de sa mère. Il ne fut pas longtemps en route ; il descend à terre et va trouver sa mère pour lui dire de venir voir. Voilà du bois qui vous arrive, ma mère, pour faire des crêpes. — Apporte-le à la maison, dit celle-ci. Ah bien oui, dit Kristof, vous en parlez à votre aise, ma mère ; venez voir quelle charge de bois il y a là dehors. — La mère suit son fils et reste toute stupéfaite devant un chêne effrayant, tant il est grand. Il était six fois plus haut que la chaumière de la veuve. — Qui a amené cet arbre ici, dit-elle ; ce n’est pas toi probablement ? Si fait, ma mère, c’est moi qui l’ai amené, et tout-à-l’heure vous allez voir qu’il sera fendu et mis en tas devant votre maison. — Ce que dit le jeune breton fut fait immédiatement, et il n’eut d’autre peine que d’en faire la demande à son petit poisson. Quand le tas de bois fut terminé, il était trois fois plus large et plus élevé que la maison de la pauvre veuve. — Eh bien, dit Kristof, maintenant vous aurez assez de bois pour faire des crêpes, autant que vous voudrez. — Les crêpes furent faites alors et mangées, et Kristof retourna sur le rivage pour jouer avec son bâton crochu.

Quoiqu’il passât pour idiot aux yeux des hommes, Kristof ne l’était pas, comme vous verrez. Maintenant, comme il n’avait plus besoin d’aller chercher du bois de chauffage, Kristof jouait à plein cœur, et avait entièrement oublié son petit poisson. Il ne lui vint jamais à l’esprit de se faire donner par son poisson de l’argent ou des vivres pour sa mère et pour lui-même. Il faisait après, ce qu’il faisait avant, et pourvu qu’il eût son bâton crochu pour le soutenir et pour jouer, il ne songeait à rien autre chose.

 

A quatre ou cinq mois de là, le bruit courut que la fille du roi Gradlon était enceinte ; on ne parlait que de cela, et ce qui était vrai, c’est que la princesse Ahez grossissait chaque jour. De bouche en bouche ce bruit arriva bientôt aux oreilles du roi. Celui-ci, tout d’abord, ne put croire que ce qu’on disait fût vrai. — Jamais, disait-il, d’autre homme que moi n’a fréquenté Ahez ; mes soins, depuis qu’elle est née, ont toujours été de la préserver de toute mauvaise compagnie ; et de plus, elle est trop, elle m’aime trop pour en venir à commettre un acte si grand et qui me ferait tant de peine. Non, non, c’est une calomnie, et les mauvaises langues seulement la répètent.

 

Cependant de jour en jour les vêtements de la princesse se resserraient sur son corps, et chaque jour aussi le bruit s’en répandait de plus en plus, si bien que le roi dit qu’il fallait voir. Il va trouver sa fille et lui dit ce qu’il y a de nouveau sur son compte. —Père, dit-elle, je suis moi-même étonnée de ce qui arrive, car mon ventre grossit chaque jour, et je ne saurais vous dire ce qui m’arrive.

Gradlon aimait beaucoup sa fille et la laissa tranquille encore quelque temps, jusqu’à savoir ce qui arriverait plus tard. Il a cependant des soupçons et il dit en lui-même : — Elle ne veut pas m’avouer la vérité, ni dire à qui elle s’est donnée ; on verra quand le moment sera venu.

 

Le terme arrivé, Ahez accoucha et eut un garçon. Alors Gradlon dit à sa fille : — Il ne te sert de rien actuellement de cacher la vérité ; la rumeur s’est confirmée. Tu viens d’accoucher et tu as mis au monde un petit garçon ; dis-moi maintenant qui est son père. — Si je le savais, mon père, il ne me serait pas difficile de vous le dire ; mais, ce qu’il y a de pis, je ne le sais pas plus que vous ne savez comment cela m’est arrivé. — Ahez pleurait en parlant ainsi à son père ! Celui-ci, sans dire mot, s’éloigna attristé et en se grattant la tête. — Ce que dit ma fille est peut-être vrai, et je le croirais assez, car aucun homme n’a jamais mis le pied dans sa chambre ; cependant il faut que je sache, si je puis, quel est le père de l’enfant. — Alors Gradlon envoie dire à un druide extrêmement vieux qui demeurait à environ quatre lieues de là, de venir le trouver au plus tôt. Celui-ci, le druide, habitait une vaste forêt. Il avait quitté Gradlon il y avait longtemps, quoiqu’il eût fait son instruction et son éducation. Il était grand-prêtre et l’on disait qu’il n’y avait rien qu’il ne sut, soit dans le passé, soit dans l’avenir.


Le vieux druide étant donc arrivé, Gradlon lui dit de quoi il s’agissait : — Ma fille est devenue enceinte et a mis au monde, il y a deux jours, un enfant dont elle ne connaît pas le père, à ce qu’elle dit. Je le lui ai demandé moi-même, et chaque fois elle m’a répondu qu’elle ignorait comment la chose était arrivée. Cependant cet enfant ne peut rester sans père, puisque ce doit être quelqu’un. Oui assurément, dit le vieux druide, un enfant ne peut être sans père, ni quoi que ce soit sans créateur. Ecoutez, sire ; si vous voulez savoir quel est le père du fils de votre fille, attachez votre couronne avec un fil de lin blanc, entre deux poteaux de bois, au milieu de la place publique ; puis alors, au premier jour de la nouvelle lune, faites passer dessous tous les habitants de la ville et des environs. Mais gardez-vous bien d’en empêcher qui que ce soit, dans la crainte que le père ne soit celui-là même (que vous aurez empêché). Vous le reconnaîtrez facilement, car la couronne lui tombera sur la tête aussitôt qu’il passera dessous. Faites donc bien attention, et exécutez de point en point ce que je vous dis ici.


Après cela le vieux druide retourna dans sa forêt et on n’entendit plus parler de lui. Gradlon, sans tarder, fait publier, pour les gens de la ville et tous ceux des alentours (qu’ils devront) se trouver, à un jour marqué, sur la place publique de la ville d’Is. — Tous se demandent l’un à l’autre: Qu'y a-t-il de nouveau et à quel sujet ?

Quand il entendit sa mère parler de ce qui était arrivé, Kristof lui dit : — Si tous sont convoqués pour aller à la ville d’Is, j’irai aussi, pour savoir ce qui se passe.

 

Il y alla ; il arriva pourtant un peu tard. En arrivant, il fut étonné en voyant suspendue la couronne du roi. Beaucoup avaient passé dessous, sans qu’elle se fût détachée. Les grands personnages qui avaient des fonctions au palais du roi, passèrent les premiers, les bourgeois ensuite, et en dernier lieu les gens de la campagne et les pauvres. — C’est bien, dit Kristof, puisque tous y vont, je puis y aller aussi probablement. Et lui d’approcher alors. Il allait passer, lorsqu’un des soldats des gardes du roi lui saisit le bras : — Où vas-tu, idiot que tu es ? On n’a pas besoin de toi ici. — Laissez-le faire, dit Gradlon qui s’était aperçu qu’on éloignait Kristof ; je ne veux pas qu’on empêche qui que ce soit de passer aujourd’hui sous ma couronne. Et Kristof de passer alors. Aussitôt qu’il se trouva dessous, la couronne du roi Gradlon lui tomba sur la tête. Voilà tous les assistants étonnés, s’ils le furent jamais : — C’est Kristof, disaient plusieurs, qui est le père du fils d’Ahez. — Cela n’est pas, cela n’est pas, disaient les autres, et le roi comme eux. Un imbécile comme celui-là n’a jamais parlé à Ahez. Une princesse comme elle pourrait-elle jamais aimer un pauvre malheureux, un niais comme lui ? Non, non ; il faut voir une autre fois. Si bien qu’on attache de nouveau la couronne et qu’on fit passer Kristof dessous.

Aussitôt qu’il y fut, le fil se cassa et la couronne tomba encore sur sa tête. — Maintenant, dit tout le monde, il ne sert de rien de dire encore que Kristof n’est pas le père du petit garçon, car il l’est. Si bien que Kristof fut saisi aussitôt et conduit au palais du roi auprès de la princesse. Gradlon alors dit à Ahez : — On a trouvé le père de ton fils. — Celui-là, cet idiot, dit la princesse, n’est pas le père de mon fils. Je le connais, il est vrai ; mais jamais je ne l’ai fréquenté, ni aucun autre homme.

 

— Peu importe ce que tu diras, dit le roi ; ma couronne est tombée deux fois sur sa tête, et il te faudra l’épouser. — J’aimerais mieux mourir, dit Ahez. — Que tu meures ou non, tu l'épouseras, et sans tarder encore !

 

On fit la noce, et Kristof fut marié à Ahez. Peu de temps après cela, voyant ce qu’était son beau-fils, et pour ne plus l’avoir devant les yeux, furieux contre sa fille de se déshonneur, Gradlon fit construire un coffre en bois ; et quand il fut construit, il mit dedans Ahez, son petit garçon et Kristof, puis les jeta tous les trois à la mer, pour être engloutis sous les eaux. Ahez ne faisait que pleurer, en disant qu’il faudrait y mourir.

 

Kristof qui, jusqu’alors, avait oublié son petit poisson, dit à la princesse : — Rassurez-vous ; vous ne mourrez pas, ni moi non plus ; puis il ajouta : — Mon petit poisson, que ce coffre où nous sommes, soit mis à sec dans une île, qui surgira de l’eau près d’ici. — Ils se trouvèrent aussitôt dans cette île. — Il me semble, dit Ahez, que le coffre ne bouge plus. — Non vraiment, dit Kristof, il ne bouge plus ; il est sur une île, — Que ce coffre tombe en cendres, mon petit poisson. — Si bien que l’on vit le coffre comme s’abîmant, et tous les trois sortirent de là. Ahez était étonnée, comme vous pouvez croire, de voir ce qui leur arrivait.

 

Ceux-ci étant allés dans l’île, et voyant qu’il n’y avait ni maison, ni quoi que ce soit, Ahez dit à son sauveur : — Il nous faudra mourir ici de faim et rester exposés aux intempéries. — Il n’en sera pas ainsi, dit-il ; avant la nuit nous aurons de quoi vivre, et une maison pour nous loger. — Qu’il s’élève ici à l’instant, dit le jeune homme, un manoir plus beau que le palais du roi Gradlon dans la ville d’Is, et dedans, des vivres, des domestiques pour servir Ahez, et à l’extérieur des arbres et des jardins les plus beaux qu’on ait vus ; qu’il y ait de plus un superbe pont d’ici à la ville d’Is. Et voilà que fut exécuté aussitôt tout ce qu’avait demandé Kristof ; cela se passait le soir.


Ahez, qui avait faim, mangea, but et alla se coucher ; ce n’était pas sur la paille. Kristof y alla aussi, après avoir fait une promenade dans son île.

 

Le lendemain, Gradlon n’eut rien de plus pressé que d’entendre venir [1] vers lui un des grands de sa cour pour lui dire : — Sire, venez voir dehors ; par là il s’est élevé, depuis hier, un pont qui étonne tout le monde ; on n’en a jamais vu de plus beau, et ce qu’il y a de plus curieux encore c’est de voir, à l’autre extrémité, une île dont personne n’a entendu parler, et un palais si beau que nous ne pouvons le bien voir, tant il fait resplendir le soleil.

 

Gradlon se pressa pour aller voir, et quand il eut examiné, il envoya un de ses gens pour savoir qui l’habitait. Celui-ci en arrivant dans l’île, voit un superbe manoir ; il entre et aperçoit Kristof, son bâton crochu à la main. L'envoyé du roi lui dit : — C’est vous, je crois, le maître de cette île ? — Oui vraiment, dit Kristof, je suis le maître ici, à ce que je crois ; et ce n’est pas vous, ni tout autre qui pourrait substituer son droit au mien. — Ce n’est pas de cela qu’il s’agit, dit l’envoyé ; je suis venu pour vous dire de venir trouver le roi Gradlon à la ville d’Is. — Aller trouver le roi Gradlon, dit Kristof ; s’il a besoin de moi, il viendra lui-même, car pour moi je ne ferai pas un pas pour aller vers lui. Retournez donc, et dites le résultat de votre mission.

 

L’envoyé du roi Gradlon partit de là et annonça ce qui était arrivé, et ce que lui avait dit Kristof. — Quoi, dit le roi, c’est lui, l’idiot qui habite ce beau palais ? Il parait qu’il est devenu un peu hautain ; je verrai bientôt ce que c’est que ce gaillard-là. Et Gradlon alors commande des soldats pour aller dans l’île, et lui amener Kristof par les oreilles.


A SUIVRE ...

Je pense que c'est l'un de mes plus longs articles, alors je vais couper cette histoire en deux parties.

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